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Michaël, les Miens et moi

Ce qu'il reste
Aleph
L'Album Vide
Des Oeufs de Mère
Vidal Serfaty Avocat
Recto
Verso
Urgent
Téhilim
Rouge
Si Précieuse
Tu disparaissais déjà
Permis
Qui est comme Dieu
Les 5 doigts
Premiers-nés
Paco & Boris
Les Petits Poucets
Nu et Dénudé
Mon Michaël
Naufragé
M
Michaël ton petit fils
Meilleurs Voeux
Maitre
Ma Première Photographie
Les Sablettes
Les Petits Poucets
Le Tiroir de Couture
Le Petit Marocain
Georgette et Vidal au Diamant Bleu
Meyer & Co
Lune et Georgette
Le Grand Voyage
Le Parent de mes Parents
Pas du tout sombre
La Calèche de mes Rêves
L'Institutrice
Georgia on my Mind
Hier et Hier
J'ai la Mémoire qui flanche
Everybody Loves Somebody Sometimes-11-Mo
Echec au Roi I
Echec au Roi II
Echec au Roi III
Everybody Loves Somebody Sometimes-1-Mod
Et Pharaon ordonna
Elle m'attend
Dette ou Devoir
A vos Retrouvailles
Ad Vitam
Mille et Une Vies
Un peu félé

                           Michaël, les Miens et Moi    2019

La mémoire est une trace.

L’enfance une empreinte.

 

J’ai rédigé mon présent, des années durant, en inondant de lumière et de couleur des grains d’argent, au gré des villes et des continents.

Puis j’ai obscurci mes lumières, parce que la vie se charge de mettre un voile sur nos abat-jours. Les pixels m’ont aidé, et m’aident encore, à y voir dans la nuit et dans les ambres et les indigos des clartés ambigües.

Mais quand arrive le temps de vider la maison de ses parents, de considérer ce pathétique héritage d’images, papiers, porcelaines et métaux ternis, l’histoire des traces et des empreintes remonte au grand jour. Et sa densité. Et son relief.

Car une trace, une empreinte ne peuvent se satisfaire d’une surface plane de papier, si précieuse fût-elle. Tous ces souvenirs se mettent à dialoguer, en assemblages insensés, de colères ou d’apaisements.

C’est le sens du travail que je propose ici.

Et qui est « in progress » comme on dit, et que je n’ai nulle hâte de conclure.

Mes ressacs et mes marées me rapportent quelques fragments, au creux des insomnies, ou des humeurs éveillées, qui trouvent un écho spontané vers une photographie virée ou un petit trésor sauvé d’un tiroir ou d’une enveloppe.

Et ça risque de durer tant que mes souvenirs voudront bien se rappeler à mes présents encore énergiques et actifs.

 

Cette série s’appelle « Michaël, les miens et moi », titre dont l’égocentricité est forcément revendiquée, sans fausse volonté d’universalité, sans tentative de plaire ou de faire, juste de laisser émerger et d’exister encore, avec mon regard et mon imaginaire, au milieu de mes jours présents et habités.

 

 

                                   Michaël Serfaty

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