MICHAEL SERFATY
MICHAEL SERFATY
"Ni tout à fait la même, ni tout à fait un autre"
Catalogue de l'exposition au Musée du Pavillon de Vendôme
avec Edith Laplane
Edité par la Ville d'Aix-en-Provence
Mars 2024
"Je vous écris avec la chair des mots"
Parution chez Arnaud Bizalion éditeur
Photographies, textes et montages visuels Michaël Serfaty
Préface Sylvie Hugues
Dialogues Marie Darrieussecq
Juillet 2020
L’intérieur du corps nous reste inconnu.
Nous n’y avons jamais accès, il faudrait être chirurgien de soi-même, ou artiste peut-être.
Ou mort.
Que faire maintenant, que faire de tous ces bouts de corps?
Marie Darrieussecq - écrivaine psychanalyste
Il y a là, des mots peints à même l’épiderme du papier,
des fils qui semblent réparer des corps meurtris,
des collages qui associent des objets médicaux et des portraits noirs et blancs... Je reste sans voix.
Sylvie Hugues - journaliste photographe
«J’aurais aimé être une artiste»,
et comme Michaël, faire des fragments de vie, de chair et de sang que les patientes nous confient de magnifiques uppercuts. Mais le talent ne se décide pas, alors pour me consoler j’ai fait une petite maison.
Toute ma gratitude à Michaël qui a choisi de l’aider à grandir.
Ghada Hatem-Gantzer
Médecin-cheffe de la Maison des Femmes
"Les Bras du Séquoia"
Texte Elisabeth Henry Parienté
Photographies Michaël Serfaty
Préface et postface Jonathan Parienté
Arnaud Bizalion Editeur
Décembre 2018
Une mélodie française, par Michaël Serfaty, photographe
Une villa patricienne nous ouvre ses bras et nous offre ses racines.
C’est une demeure bourgeoise aux boiseries patinées par le temps, un havre de paix, la mémoire d’une famille.
A l’orée de la propriété où repose ce foyer calme et majestueux se trouve un séquoia.
Cet arbre est une bonne nouvelle, du temps densifié, de l’inébranlable dans la tourmente des jours, la traversée des guerres, le passage de l’enfance à l’âge adulte.
Nous sommes ici dans la continuité de la France, et pourtant par le nom de cette entité végétale nous entendons parler la langue du chef indien Sequoyah (1770-1843), inventeur de l’alphabet cherokee. Un sage.
Les Bras du Séquoia est aussi un dialogue entre une maison et le jardin qui la borde, entre des images vernaculaires et une réalité artistique, entre le photographe d’origine marocaine Michaël Serfaty et l’écrivain Elisabeth Henry Parienté.
Nous sommes en Bretagne, le temps est humide, c’est le moment comme tous les ans de se retrouver entre parents, cousins et amis.
Fécondité d’une maison accueillant joies et peines comme un vieux moine bouddhiste, avec compassion et distance.
On pense ici au travail de Magdi Senadji, cet « élégant distrait » tel que le nommait Bernard Lamarche-Vadel, et à sa série intitulée Bovary.
Le XIXe siècle a ses certitudes, qui rassurent. Son confort, sa stabilité, sa foi dans le progrès.
Une photo tombe d’un tiroir, c’est l’image d’un camp de jeunes sur une plage de l’île des Glénan, un portrait de groupe.
Les objets semblent en attente de qui leur redonnera vie, ainsi que les œuvres pieuses indiquant les valeurs évangéliques.
Douceur des tons, lumière intérieure, le temps n’est pas un accablement, mais une donnée avec laquelle compter, c’est tout.
De larges escaliers, des chaises sur lesquelles reposent des draps, des raquettes de ping-pong fatiguées, un volume du théâtre complet de Corneille.
Droits et devoirs, sens de l’honneur, identité française.
Musique des jours, passage des saisons, accueil de tous, usage du sécateur ramenant ordre et beauté quand menace l’envahissement.
Les Bras du Séquoia n’est pas un livre renouvelant l’histoire de la photographie, on ne lui en demande pas tant, mais le chant doux d’un lieu nervalien, recouvert de mousse, de rêves et de livres qu’on ne lira probablement plus.
Un lieu pour la pudeur.
Publié par FABIEN RIBERY le 23 MAI 2019
Texte Elisabeth Henry Parienté
Photographies Michaël Serfaty
Editions Al Dente & La Non Maison – octobre 2011
« De 0 à 5 Jours ou la Naissance Accompagnée »
éditions Ellebore en Octobre 2007
éditions Edisud - Juin 2000